Malgré les recommandations de quatre coroners, le gouvernement du Québec s’oppose toujours à faire passer la limite du taux d'alcoolémie de 0,08 à 0,05 g/100 ml.
Selon la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), l’implantation de sanctions pour les conducteurs dont le taux d’alcool se situe entre 0,05 et 0,08 permettrait de sauver neuf vies à chaque année.
Mercredi, le député libéral Monsef Derraji a d’ailleurs tenu responsable les ministres Geneviève Guilbault et Francois Bonnardel des morts dont les conducteurs responsables affichaient des taux entre 0,05 et 0,08
En 1999, Philippe Cantin, jeune journaliste, a écrit un papier sur le décès de Diane Olivier, dont la vie a été fauchée par un chauffeur. Plus de 25 ans plus tard, son fils l'a contacté par courriel pour lui parler de l’impact qu’avait eu cette perte sur lui et sa famille. Il était adolescent à l’époque.
Écoutez Félix-Antoine Payette raconter à l'animateur Philippe Cantin comment la vie de sa famille a été pulvérisée à la suite de cette tragédie survenue le 12 décembre 1998.
«C'est ma mère qui devait gérer les soupers, l'organisation, la préparation aussi. Et puis elle n'était pas là. À un moment donné, on voyait que mon père était inquiet. Finalement, il reçoit un coup de fil. Mon père était médecin, il avait passé la journée à l'hôpital et puis quelqu'un lui demande - pensant qu'il était encore à l'hôpital - de descendre aux urgences. Alors, il nous laisse, les trois enfants, seuls à la maison. Et là, on se doute que ça ne va pas. Il y a une attente, on ferme la télé. Et puis là, à un moment donné, ça sonne à la porte et c'est la conjointe de ce collègue-là qui était venu nous annoncer que ma mère avait eu un accident de voiture et était décédée.»