La quatrième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation a lieu aujourd'hui, lundi 30 septembre. Il s'agit d'un devoir de mémoire envers les enfants autochtones transférés de force dans des pensionnats et qui n'ont jamais pu retourner chez eux.
C'est également l'occasion de rendre hommage aux survivants de ces pensionnats ainsi qu'à leurs familles et leurs communautés.
Écoutez le Dr Stanley Vollant, Innu, premier chirurgien issu des Premières Nations du Québec, témoigner au micro de Philippe Cantin.
«C'est une journée pour se remémorer les gens qui ont passé à travers le système des prisonniers qui a duré pendant 150 ans. Le dernier pensionnat a fermé en 1997. Ça fait quand même fait pas si longtemps [...] les jeunes autochtones ont été arrachés de leurs familles, éduqués de force, on leur a arraché leur identité, leur langue, leur fierté d'être Première Nation. Les trois quarts ont subi des sévices physiques, sexuels, psychologiques.»
«Ma mère a été au pensionnat, elle a subi des sévices et j'en ai subi un peu les conséquences. Ma mère est morte à 52 ans. Elle est morte d'alcoolisme parce que c'est la seule façon qu'elle pouvait guérir ses blessures.»