Depuis cette rentrée scolaire, le cours Culture et Citoyenneté québécoise remplacera celui d'Éthique et culture religieuse. Au programme, plusieurs thèmes abordés dont l’environnement, les peuples autochtones, et l’éducation à la sexualité. Toutefois, de nombreux enseignants ne se sentaient pas assez formés et outillés pour prodiguer cet enseignement, d'après un sondage de La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) mené au printemps dernier.
Écoutez Élisabeth Crête aborder cet enjeu en compagnie de Richard Bergevin, président de la fédération des syndicats de l’enseignement et de Milca Bibeau, coordonnatrice de la coalition ÉduSex.
Richard Bergevin explique que les maisons d'édition ont produit le matériel nécessaire au cours, mais que celui-ci n'a été approuvé par le ministère de l'Éducation qu'au mois d'août. «Les gens n'ont pas eu le temps suffisant pour se préparer. Le programme est disponible, les gens peuvent le lire, mais entre lire un programme et avoir la formation avec toute la philosophie qu'il y a derrière...».
Il souligne que certaines parties de la matière sont complexes, entre autres, l'éducation à la sexualité et nécessite des compétences allant au-delà des connaissances.
«Ce n’est pas adéquat de laisser les gens s'en aller en classe avec ces contenus sans une formation au bon niveau. On considère que le ministère nous met dans une situation inadéquate. Les enseignants l'ont dit en très grande majorité, ce cours-là est l'un des plus intéressants dans le curriculum de l'école québécoise et ils veulent le donner, mais comme des professionnels. Ce n’est pas juste d'aborder les sujets en classe, c'est d'être capable de faire progresser les élèves, de les faire réfléchir. On parle de l'éducation à la sexualité, mais aussi de la démocratie québécoise.»