En ce 1er juillet, c'est le grand jour de déménagement national! Malheureusement, cette année encore, beaucoup de personnes n'ont pas réussi à se trouver un logement convenable. En effet, selon les derniers chiffres, 1345 ménages au Québec sont présentement à la recherche d’un logement, dont 150 à Montréal.
Véronique Laflamme, porte-parole du Front populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), brosse le portrait de la situation, lundi, au micro de Jeffrey Subranni.
«Le portrait est très sombre. Un nombre important de locataires, jusqu'à la toute dernière minute, ont vécu dans l'insécurité. Combien auront réussi à signer un bail hier? Combien seront dans des situations d'hébergement temporaire ce soir ou demain? On ne le sait pas encore, mais déjà, c'est un aperçu de l'ampleur du problème. Les chiffres ne sont que la partie la plus visible de cette crise du logement.»
Elle ajoute que plusieurs personnes vont, par exemple, rester dans un logement en mauvais état ou trop petit pour leur famille qui s'agrandit. Certains sont aussi contraints d'habiter dans un endroit au-dessus de leurs moyens financiers, par crainte de se retrouver à la rue.
Véronique Laflamme discute également de l'étalement de cette crise jusque dans les régions plus éloignées.
«Il n'y a plus aucune région qui est épargnée et ça va se traduire différemment d'une région à l'autre. Même en Côte-Nord, où il y a une courbe démographique négative, il y a quand même une rareté de logements. Quand on regarde les chiffres, on a cette année 9200 ménages locataires qui ont fait appel à un service d'aide là où il y en avait un.»