Le premier ministre du Québec François Legault a demandé vendredi à son homologue fédéral de lui donner les pleins pouvoirs en immigration, ce que Justin Trudeau a refusé. Il a tout de même montré de l’ouverture pour plusieurs dossiers.
Ce refus arrive dans un contexte où Legault trouve que la situation en immigration est inquiétante au Québec. Il espérait voir le nombre d’immigrants temporaires et de demandeurs d’asile diminuer.
Écoutez Jean-François Roberge, ministre de la Langue française, ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne aborder la question au micro de Patrick Lagacé.
«Il y avait beaucoup de choses sur la table. Ce n'était pas la grande victoire, l’entente, la poignée de main, les photos, mais c'était pas la défaite non plus où c’est terminé, chacun rentre chez eux, puis on n'obtient rien. C'est plus, je vous dirais, le début de quelque chose», affirme Jean-François Roberge.
«Parce qu'à partir d'aujourd'hui s'ouvre officiellement enfin, à titre de ministre des Relations canadiennes, une sérieuse période de négociations Québec-Ottawa sur l'immigration. C'est le mandat que les deux premiers ministres se sont donnés et ont donné à leur équipe. Et ce qui m'encourage par rapport à ça, bien que je vous dirais que je modère mon enthousiasme, c'est qu'on a un échéancier assez serré. Il faut travailler très fort puis arriver avec des résultats ce printemps.»
Le premier ministre Trudeau serait donc ouvert à une compensation possible pour les sommes engagées pour la prise en charge des dizaines de milliers de demandeurs d’asile qui affluent chaque année au Québec et une délivrance de visas resserrée.