Même si le gouvernement n'avait pas envie de négocier en fin de semaine, le Front commun a bon espoir d'une entente soit réglée d'ici Noël.
Écoutez François Enault, premier vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) au micro de Patrick Lagacé.
Les 420 000 syndiqués du Front commun poursuivaient, lundi, la deuxième de cinq journées de grèves.
«Écoutez, moi, je pense que de façon lucide, les chances sont bonnes. Je continue de penser que c'est faisable. Ça prend de la bonne volonté des deux côtés et il faut que les conciliateurs nous convoquent. Il faut avancer là. Je pense que c'est encore possible, les deux dernières semaines, quand même, il y a eu des avancements.»
Contrairement à la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui ne possède aucun fonds de grève, la CSN, elle, envoie un chèque à ses membres pour chaque jour de grève.
Les syndiqués doivent toutefois respecter plusieurs critères, dont un certain nombre d'heures de piquetage assez précis.
Radio-Canada révélait, lundi matin, que des employés en grève avaient des difficultés à recevoir leur dû en raison de la rigidité de certains critères.
Mis au courant de l'affaire, M. Enault jure avoir exigé qu'on assouplisse les règles.
«Aussitôt qu'on a eu des problèmes, qu'on a eu certaines critiques, on a révisé (...) On s'est rencontrés et on a trouvé d'autres directives. Je vous dirais que, par rapport à la fermeté, je vous dirais que les gens qui ont des chèques, on regarde ça de façon très, très libérale. C'est clair que si quelqu'un nous dit qu'il ne veut pas aller piqueter, c'est clair qu'il n'y aura pas de chèque de grève. Mais quelqu'un qui arrive avec une circonstance qu'il était malade, que son enfant était malade, qui a eu un problème, cette personne-là va avoir son chèque de grève, monsieur Lagacé. Il n'y a aucun problème là-dessus.»