À la suite de l’adoption du projet de loi C-18, qui oblige les géants du web à partager leurs revenus des publications journalistiques de médias canadiens, Google a annoncé le retrait de tous les liens des médias canadiens.
Meta aussi, la maison mère de Facebook, a pour sa part décidé de retirer la Bourse Meta à la Presse Canadienne, qui aide à payer huit journalistes. Les nouvelles canadiennes sur Facebook et Instagram ont aussi été retirées.
Pour en discuter, l’animateur Louis-Philippe Guy reçoit le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez et le journaliste et président de la Fédération professionnelle de journalistes du Québec, Michaël Nguyen.
«Je suis un peu surpris de leur attitude parce que pour l'instant, la loi ne s'applique pas, dit le ministre. Elle va entrer en vigueur dans six mois. Donc il n'y a aucune obligation pour ces plateformes. Deuxièmement, on a encore des discussions productives avec Google. Encore hier matin, on était avec eux.»
Essentiellement, la nouvelle législation obligera aussi les géants à négocier avec les différents médias la valeur marchande des contenus produits par leur salle des nouvelles.
«Les gens ont tellement pris l'habitude d'aller sur Facebook», ajoute Michaël Nguyen.
«C'est 20 % de la population canadienne qui s'informe via Facebook. C'est devenu un incontournable. L'entreprise a toujours demandé de ne pas avoir de règles. Depuis ses débuts aux États-Unis, elle était même immunisée contre toute poursuite et l'on voit que c'est en train de changer. Donc, ce qui change, c'est que leur revenu réel a diminué parce qu'ils vont devoir dépenser plus pour combattre la désinformation, pour redonner aux médias. Donc évidemment, ça ne fait pas plaisir à leurs actionnaires. Leur but c'est de faire le maximum d'argent.»
«Mais, est-ce que c'est pour le bien de la démocratie? Est-ce que c'est dans l'intérêt du public? Je ne pense pas.»