Que doit-on retenir de la décision de Donald Trump de suspendre les négociations commerciales avec le Canada et de brandir la menace d'imposer de nouveaux tarifs?
Écoutez Jean Charest, ancien premier ministre du Québec, avocat associé chez Therrien Couture et Joli-Coeur, et membre du conseil sur les relations canado-américaines, en discuter avec Patrick Lagacé lundi matin.
Il souligne que le geste du président Trump s'apparente à une stratégie déjà utilisée par le passé.
«La méthode Trump, c'est qu'il vous donne un coup de 2x4 sur la tête. Par la suite, il va chercher des concessions et après, il va commencer à négocier...»
L'objectif principal du Canada, rappelle Jean Charest, reste de «protéger l'accord de libre-échange et aussi de diminuer l'effet des tarifs pour l'acier, l'aluminium, le bois d'œuvre et les voitures».
Malgré tout, l'essentiel du commerce entre les deux pays – entre 85 % et 90 % de la marchandise – circule toujours «libre de tarifs» en vertu de l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).
M. Charest souligne qu'une menace de retrait complet des accords serait une catastrophe économique pour les Américains comme pour nous, car les chaînes d'approvisionnement sont extrêmement serrées entre les deux nations.
L'instabilité économique mondiale est d'ailleurs un facteur clé, comme l'indique la valeur de l'or qui grimpe à un rythme et à un niveau jamais vu, un signal qui ne peut être ignoré.