Santé Québec a attribué un contrat de gestion de données à Microsoft d'une valeur de 310 millions de dollars, et ce, malgré les préoccupations concernant la dépendance aux grandes entreprises étrangères.
«Il n'y a personne qui n'a rien compris. En plein scandale de SAAQclic et de la commission Gallant, on se dit qu'il faut moins dépendre des grandes compagnies étrangères pour ce qui est des TI ou de la gestion de nos données, et là, on s'en va donner ça à Microsoft», s'interroge Nathalie Normandeau.
Santé Québec aurait-elle pu confier la gestion de ces données à une entreprise québécoise? On pose la question à Stéphane Garneau, PDG de Micrologic.
«On fait ça dans la vie, héberger des données et surtout des données sensibles. Donc nous, notre marché, c'est les banques, c'est les villes, c'est les gouvernements et la santé. Donc, quand j'ai lu l'article ce matin, je me suis dit my god, qu'est ce qui se passe?», note Stéphane Garneau.
«Est-ce que Québec a bien fait ou non de donner ça à Microsoft? Moi, je dirais que c'est plutôt dans la continuité des affaires. Autrement dit, l'ensemble de l'appareil public fonctionne aujourd'hui avec des outils de collaboration comme Teams, et c'est normal, entre guillemets, que l'on continue ainsi. Est-ce que c'est normal pour les 10 et 20 prochaines années? Est-ce qu'il y a d'autres solutions pour venir remplacer ça? La réponse est oui. Donc, est-ce que Microsoft est le seul à pouvoir faire ça? Non. Est-ce qu'il y a d'autres solutions qui pourraient prendre émergence? La réponse est oui.»