Christine Labrie, députée de Québec solidaire, a annoncé samedi matin qu’elle ne se représentera pas lors des élections générales de 2026. Elle se sentait «cynique» face à ce qu'elle voit à l’Assemblée nationale.
Écoutez la députée Christine Labrie au micro de Philippe Cantin.
«Je suis une citoyenne comme les autres. Je pense que je ne suis pas la seule à être parfois découragée des dynamiques de confrontations un peu stériles qu'on voit à l'Assemblée nationale. Je suis venue en politique pour essayer de régler des problèmes. Je m'y consacre beaucoup. Je rencontre un paquet de gens pour essayer de mieux comprendre les problèmes que les gens vivent», dit-elle.
«Quand on se fait revirer de bord, puis qu'on a l'impression que c'est surtout parce qu'on n'est pas dans le bon parti politique, c'est un peu dommage. J'ai l'impression des fois de travailler pour rien parce que c'est le gouvernement qui décide. Et si l'idée ne vient pas d'eux, souvent, ils ne le font pas. Ça arrive qu'ils reprennent des propositions qu'on fait. D'ailleurs, j'en ai plusieurs à mon actif des décisions qui ont été reprises et je suis très fière de ça. Mais sur les dizaines et dizaines d'heures de travail qu'on met par semaine, ça n'arrive pas si souvent que ça.»
Et son départ est-il dû aux problèmes internes vécus au sein de Québec solidaire?
«Après sept ans, je peux dire que je trouve la gauche très difficile avec elle-même et avec ses élus, ça, c'est certain. On ne réussit pas à faire tout ce qu'on voudrait.
«Des fois, j'ai l'impression qu'il y a des militants de certaines causes qui nous traitent comme si on était des adversaires, alors qu'on fait tout pour essayer de faire avancer ces causes-là dans un système qui y est hostile.»