La police de Montréal impose de nouvelles méthodes à ses agents pour mieux effectuer leurs interpellations. Depuis lundi, les policiers ont l’obligation d’indiquer au citoyen qu’il est libre de partir, afin qu’il soit clair qu’il n’est pas en état d’arrestation.
Lorsqu’un agent aborde une personne, il a aussi l’obligation de consigner les raisons de son geste. Dès cet automne, un comité va vérifier en temps réel la légalité des interpellations.
À la Ligue des droits et libertés, on considère que les interpellations ne devraient carrément plus exister, comme c'est le cas dans plusieurs provinces.
On déplore aussi le manque de sanctions pour les agents qui ne respectent pas les nouvelles consignes.
Écoutez le chef du Service de police de la Ville de Montréal, Fady Dagher, qui estime que cette obligation répond à une préoccupation citoyenne. C’est ce qu'il explique d'ailleurs à l'émission de Patrick Lagacé, mardi.
«L'interpellation, c'est entrer en relation avec la population pour avoir de l'information. [...] Tu n'es pas obligé de répondre au policier et tu peux quitter les lieux, mais il a le pouvoir de poser des questions.»
Le chef policier souligne qu'il désire que les policiers prennent le plus de notes possibles durant une interpellation.
Il aborde par ailleurs le concept de la détention psychologique.