Le président américain Donald Trump a effectué un recul majeur en annonçant, mercredi, que les tarifs qu'il a imposés à presque tous les pays du monde la semaine dernière sont suspendus pour une période de 90 jours.
Deux exceptions: un tarif de base de 10 % qui est maintenu et une guerre commerciale tous azimuts contre la Chine avec des droits de 125 %.
Écoutez Clément Giganc, économiste et sénateur, commenter cette volte-face au micro de Philippe Cantin.
«C'est un peu chaotique son affaire. Il y avait eu un ballon d'essai, sans doute, lundi, en laissant sous-entendre qu'il pourrait y avoir une exemption. La Maison-Blanche avait démenti. La bourse s'était promenée, mais clairement, je pense que ce qui arrive, c'est que les taux d'intérêt se mettaient à monter aux États-Unis. Je parle des taux d'intérêt à long terme, les 10 ans, les 30 ans qui, eux, influencent les taux hypothécaires», dit Clément Gignac.
«Pourquoi? Parce que la Chine, apparemment, cette nuit, commençait à liquider les obligations qu'elle détient. Là, les taux d'intérêt montaient, la bourse baissait et on se rapprochait d'un marché baissier. Je pense qu'il a décidé de calmer le jeu, de baisser un peu d'une coche. Mais on n'est pas sorti du bois encore, parce qu'il va y avoir de l'incertitude. Mais au moins, ça a apaisé les marchés financiers.»
«Il a sauvé la face en disant: 'Je m'attaque juste à la Chine, et aux autres, je donne un sursis de 90 jours.'»
Qu’est-ce que cela veut dire pour les autres pays, dont le Canada?
«On n'est pas affectés aujourd'hui, parce qu'on n'était pas affectés la semaine passée (sauf pour l'automobile).»