Adib Alkhalidey, humoriste et auteur-compositeur-interprète, reprend la tournée avec son nouveau spectacle Des putes et des voleurs.
Artiste aux multiples talents, il vient parler avec Patrick Lagacé de ce nouveau spectacle et de son précédent projet Québécois, tabarnak!, qui a également été adapté en livre.
Adib Alkhalidey évoque son déménagement à la campagne après avoir grandi en ville, à Ville Saint-Laurent, un quartier qu'il considère comme sa véritable maison malgré ses "blessures identitaires". Au fait, qu'est-ce que c'est des blessures identitaires?
«Ça, c'est des années de réflexion. Je pense que les êtres humains ont profondément besoin d'appartenir à, soit une culture, soit un territoire, ou une identité. Puis, quand quelqu'un atteint un très haut niveau de sagesse ou de confort, de paix d'esprit, je pense que tu peux sentir que tu appartiens à l'humanité. Je pense que tu peux sentir que tu appartiens à l'expérience humaine en général, mais il reste que dans sa version la plus primitive et... pixelisée, il faut que tu puisses regarder autour de toi et dire je ressemble à telle personne, j'appartiens.
«Ça m'a pris des années de comprendre que c'était un besoin aussi important que celui de boire, manger, se vêtir, être logé, appartenir. Moi, j'ai rajouté ça à ma conception des choses et c'est là que j'ai commencé à comprendre qu'il y a des gens pour qui appartenir. C'est une réalité qui est, si on veut, facilitée ou encouragée par le monde dans lequel tu nais. Puis il y a des gens pour qui ce sera un choix appartenir, et c'est pas la même expérience.»
On l'écoute...