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Les patients vont en bénéficier?

Plus de 600 000 interventions médicales transférées au privé

Plus de 600 000 interventions médicales transférées au privé
Une équipe de chirurgies au travail. / Getty Images

Plus de 600 000 interventions médicales, comme les chirurgies d’un jour, vont être transférées au privé dans la grande région de Montréal dans les cinq prochaines années.

Et la facture de ce transfert se calcule en centaines de millions de dollars. Est-ce que ça va nécessairement faire bénéficier les patients ?

L'animateur Philippe Cantin s'entretient avec la Dr Isabelle Leblanc, médecin de famille et membre du conseil d’administration de Médecins québécois pour le régime public.

«C'est troublant. On le voyait venir. On ne peut pas dire qu'on a été surpris. Ça fait quand même plusieurs années que l'on voit une accélération de la privatisation», dit-elle.

«Je vois vraiment ça comme si le gouvernement disait: «Nous, on n'est pas capables de gérer ça, un système public. On va tout envoyer au privé.» Et ça, ça me fait très peur.»

Essentiellement, ce sont les opérations les plus courantes qui seront transférées au privé. N'est-ce pas une manière de désengorger le système?

«Pas quand le problème, c'est le manque de main-d'oeuvre ou les conditions de travail des infirmières et des travailleurs du réseau. On a des salles d'opération, parfois même flambant neuves, qui ne sont pas utilisées autant qu'elles pourraient l'être.»

«On va payer plus cher pour donner une marge de profit à des cliniques privées, alors que si on réinvestissait juste un tout petit peu dans notre système de santé public, on serait capable de faire ces chirurgies. Il y a plein de chirurgies, par exemple, gynécologiques, qui sont annulées tous les jours à Maisonneuve-Rosemont par manque d'infirmières.»

«Les cliniques privées vont faire les chirurgies les plus simples, mais comme on manque de main-d'oeuvre, les gens qui ont des chirurgies plus compliquées ou qui sont plus malades, ils vont finir par attendre encore plus longtemps dans le système public. Alors, ça va être à deux vitesses, même si les patients ne paieront pas de leur poche pour les cliniques au privé.»

On écoute la Dr Isabelle Leblanc...

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