Certaines règles et interdictions qui sont en vigueur dans nos cours d'école, comme celles de courir ou de jouer « à la tag », sont dénoncées de toutes parts.
Ces mesures, souvent imposées par les assureurs pour viser le «risque zéro», sont considérées comme étant impraticables et, surtout, nuisibles au développement des enfants.
Écoutez la psychoéducatrice Solène Bourque réagir à Lagacé le matin jeudi.
Elle explique que priver les élèves de bouger librement durant leurs seules périodes de récréation a un impact direct sur leur comportement en classe.
Ce manque de dépense physique peut exacerber l'anxiété et les difficultés d'autocontrôle, particulièrement chez les enfants ayant un TDAH.
Elle note également que la pression des parents, de plus en plus soucieux et prompts à se plaindre aux directions, pousse les écoles à adopter une prudence excessive.
«Si on empêche les enfants de bouger et de se défouler [...] dans la seule période de la journée où ils peuvent le faire, c'est certain que le trop-plein va sortir autrement. [...] On se retrouve dans la classe où l'enfant [...] pourrait avoir plus de difficulté à s'autocontrôler.»