Pour sa chronique au micro de Philippe Cantin, Katia Gagnon se transforme en critique littéraire.
On dit littéraire, parce qu'elle parle de Carrie, de Stephen King, dont le livre a cinquante ans cette année. Le film a vu le jour en 1976.
«J'ai passé toute mon adolescence et même une partie de mon enfance à lire des romans, des fois en cachette, parce que mes parents ne voulaient pas que je lise ça parce que ça me faisait peur», dit-elle.
«Carrie est son premier roman, premier roman qu'il a écrit alors qu'il était vraiment dans la dèche avec sa femme et ses deux petits enfants. Il était prof d'anglais dans un lycée. Il avait réussi à publier quelques nouvelles dans des magazines spécialisés. Et là, il écrit ce roman qui parle d'une jeune fille qui a des pouvoirs de télékinésie, mais qui parle en réalité, comme tous les livres de Stephen King, des vraies choses de la vie qui sont l'adolescence inadaptée, l'intimidation. C'est ça les vrais thèmes de ce livre-là.
«Et donc, il n'est pas content de son livre et dit: ça vaut rien cette affaire-là. Puis, il le jette aux poubelles. Et là, sa femme, Tabitha King, qui est encore sa femme, ramasse le livre, lit ça et dit: ''Ben pas pire. Je vais t'aider. Il y a des affaires qui fonctionnent pas parce que évidemment, tu n'as jamais été une jeune fille dans une école secondaire, donc je vais t'expliquer comment ça fonctionne.'' Et là, c'est la parution de ce livre qui a commencé une formidable carrière d'écrivain.»
On écoute Katia Gagnon...