Il existe une contradiction concernant les nouvelles règles d'emballage et d'affichage en français qui cause des maux de tête pour plusieurs PME du Québec... D'ailleurs, notre chroniqueur Frédéric Labelle est allé au Casino de Montréal pour constater que presque toutes les machines sont en anglais.
Loto-Québec a répondu que les producteurs de machines ne les fabriquent pas en français, un argument qu'aimeraient bien pouvoir utiliser certaines entreprises qui sont grandement impactées par les politiques.
«D'abord, il faut le dire, c'est important de se munir d'outils pour protéger notre langue, ça c'est indéniable. Mais, il y a des affaires qui ne marchent pas. Il y a quelque chose de pas logique. Il y a une pression débile sur les petits commerçants qui ont des fournisseurs qui ne traduiront probablement pas leurs produits. [...] Pendant ce temps, qu'en est-il de l'exemplarité de nos sociétés d'État? Croyez-le ou non, presqu'aucune machine n'est en français.»
Les réactions politiques n'ont pas tardé, alors que le Parti libéral et le Parti québécois ont notamment fait savoir que la Coalition avenir Québec ne peut pas exiger à nos PME de respecter leur plan linguistique, s'il ne fait pas de même.
Rectificatif
La loi 96, qui vise à renforcer le français au Québec, impose aux commerçants de privilégier le français sur leurs enseignes et leurs emballages. Cela signifie que le français doit être dominant dans l'affichage, que ce soit sur la devanture du magasin ou sur les produits eux-mêmes.
À la suite de la chronique de Frédéric Labelle, mardi matin, le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre de la Langue française, Jean-François Roberge a remis les pendules à l'heure, lors d'une intervention à l’émission de Patrick Lagacé.
Il a expliqué que les règles pour les emballages et les inscriptions sur les produits ne s’appliquent pas de la même manière aux appareils de jeu, aux électroménagers et aux voitures, que pour les produits visés par la loi 96.