Tirs groupés des syndicats contre le dépôt d'un projet de loi du ministre du Travail, Jean Boulet, visant à limiter la durée des grèves et des lock-out.
Le Syndicat canadien de la fonction publique au Québec dénonce une attaque au droit de grève et promet de combattre ce projet de loi à toutes les étapes, y compris avec des recours juridiques.
Le ministre du Travail, a présenté le projet de loi 89 visant à permettre au gouvernement d'intervenir dans les conflits de travail tant dans le secteur privé que public, pour maintenir des services minimums et déférer les divers au Tribunal administratif du travail.
Écoutez d'ailleurs Jean Boulet, expliquer son intention à l'émission de Patrick Lagacé, jeudi matin.
«Il y a des impacts parfois qui sont disproportionnés sur la population et on veut simplement s'assurer qu'il y ait des services minimums qui soient maintenus en cas de grève ou de l'entente. Dans des cas vraiment exceptionnels où il y a des préjudices sérieux ou irréparables à la population, on [aimerait] déférer à un arbitre de différends. Je rappelle que les secteurs public et parapublic ne sont pas concernés.»
Précisons que l'univers municipal serait aussi affecté par cette loi.
La Centrale des syndicats du Québec aussi dénonce une rupture de l’équilibre des relations de travail acquis chèrement à coup de luttes syndicales. Elle estime que le gouvernement change les règles du jeu parce qu’il n’a pas aimé comment s’est déroulée la dernière négociation du secteur public.
Par ailleurs, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec affirme que c'est un projet de loi inutile qui cache le bilan catastrophique du gouvernement.