Le président Donald Trump a signé un décret lundi imposant des tarifs douaniers de 25% sur les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis. Or, le Québec et le reste du Canada ne seront pas très affaiblis par le tarif, puisque notre voisin du sud a très peu d'alternatives.
C’est la deuxième fois en sept ans que ces industries canadiennes font les frais d’une guerre commerciale, après l’imposition de tarifs douaniers de 10 % en 2018.
Tous les pays du monde qui exportent de ces métaux aux États-Unis seront assujettis à une taxe.
Huit des neuf alumineries canadiennes sont situées au Québec. Elles représentent beaucoup d’emplois, notamment dans l’est de la province.
Écoutez Jean Simard, président et chef de la direction de l'Association de l'aluminium du Canada, qui parle des impacts potentiels de cette décision de Trump sur l’industrie.
«Notre métal représente 60% de ce qui rentre aux États-Unis. Il est absolument requis... Pour ce qui est de la transformation de l’aluminium, les PME autour de nos alumineries, les emplois feront l’objet d’un filet de protection de la part de nos gouvernements. Elles pourraient souffrir, tout comme l’écosystème de la transformation de l’aluminium aux États-Unis [...] Ce tarif est hyper inflationniste.»
Selon M. Simard, les produits américains contenant de l'aluminium seront moins compétitifs.
Il précise que les tarifs sont d'abord imposés par le président américain pour «changer une dynamique de négociation».