Le père d'Amélie Champagne, Alain, espère que les recommandations de la coroner serviront de fondement pour un système de soins plus inclusif et respectueux des patients et de leurs proches.
«J'interpelle Santé Québec, j'interpelle tous les décideurs à se pencher là-dessus. J'interpelle le ministre [Lionel Carmant] également. Si je suis optimiste, c'est que je suis conscient qu'il y a la volonté également de faire des choses différemment. [...] Il y a des programmes qui se sont accélérés en lien avec la prise en charge à la sortie des urgences psychiatriques. Donc, je suis certainement très satisfait de ça. Mais, je disais au ministre clairement hier soir, je suis à l'étape où la bonne foi, c'est une chose, mais là, je vais commencer à m'attendre également, à avoir des résultats.»
Dans son rapport, publié mercredi, la coroner Julie-Kim Godin a formulé 19 recommandations en lien avec le suicide de la jeune femme de 22 ans.
Me Godin indique qu'Amélie Champagne a été victime du phénomène des portes tournantes dans les urgences psychiatriques du Québec.
«Le cas de Madame Champagne, malheureusement, ce n'est pas un cas isolé. [...] Et ce qu'on veut, c'est que quand quelqu'un se présente dans une urgence, qu'on mette en place les soins et services qui sont requis pour éviter que la personne se représente pour le même problème deux jours plus tard. Donc, comme en l'occurrence ce qui s'est passé pour Madame Champagne, elle s'est présentée une première fois, à l'Institut Douglas pour des idées et comportements suicidaires. Elle a obtenu son congé et quelques heures plus tard, elle a fait malheureusement une tentative de suicide qui l'a amenée à l'hôpital de Sherbrooke.»
Consultez aussi l'entrevue accordée à Paul Arcand.