Le gouvernement du Québec fait cavalier seul et permettra aux patients d'avoir recours aux demandes anticipées d’aide médicale à mourir dès le 30 octobre.
Les personnes souffrant de maladie grave et incurable qui les empêchent éventuellement de consentir aux soins, comme l’alzheimer, pourront donc faire leur demande à l’avance. Les médecins qui offrent ces soins ont aussi été mis à l’abri des possibles poursuites en raison du refus d'Ottawa de modifier le Code criminel.
Écoutez Sonia Bélanger, ministre responsable des Aînés, et Sandra Demontigny, porte-parole de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, faire le point, au micro de Patrick Lagacé.
«Le patient va énumérer sa volonté et ça doit se faire en compagnie d'un professionnel. [...] Elle pourra choisir un tiers de confiance aussi. C'est prévu dans la loi. Donc, par exemple, quelqu'un pourrait décider que son conjoint, ses enfants, sa meilleure amie pourront l'accompagner dans le processus et agir un peu comme témoin de ce que la personne aura énoncé et qui sera écrit et signé et mis au dossier du patient.»
Sandra Demontigny, qui est elle-même atteinte d’une forme précoce de l’alzheimer, discute de «l'énorme soulagement» qu'elle a ressenti à l'annonce de cette nouvelle.
«Ça fait longtemps que [ma demande anticipée d'aide médicale à mourir] est rédigée dans mon agenda. Mais oui, c'est clair que je vais la consigner dès que ça va être possible.»