À l’instar d’autres organisations au Canada, des organismes québécois demandent au gouvernement Legault d’interdire les accusations d’aliénation parentale en droit de la famille.
Juripop, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et l’Association nationale femmes et droit ont plaidé pour une telle interdiction.
En fait, ils réclament qu’une loi soit adoptée à ce sujet.
Ces groupes qualifient le concept d’aliénation parentale de « concept non scientifique » et veulent que son invocation soit interdite, non seulement dans les cas de violence conjugale, mais dans toutes les causes traitant de garde d’enfant.
Écoutez Carline Paradis, présidente fondatrice du Carrefour aliénation parentale, qui commente la sortie de ces trois groupes.
«Je suis surprise de voir cette demande officielle, qui vise à proscrire une réalité. Cette interdiction va seulement créer d’autres injustices. [...] L'aliénation parentale est une dynamique qui renferme des comportements variés et de différentes intensités. Elle vise l'exclusion d'un parent par la participation active de l'enfant, de manière consciente ou non.»
Qu’est-ce que l’aliénation parentale?
Selon le Carrefour aliénation parentale, l’aliénation parentale se décrit comme un phénomène dans lequel un des parents se livre à des comportements aliénants, influençant l’esprit de l’enfant afin de favoriser chez lui le rejet injustifié et la désaffection à l’égard de l’autre parent. Le concept est largement documenté et publié par des experts de nombreux pays. Cependant, il est un sujet méconnu de la population et des professionnels de tous les milieux et demeure malheureusement un sujet tabou.