Selon une étude britannique publiée dans La Presse, les éclairs sont à l’origine de la moitié des feux de forêts au Canada. Dans les prochaines années il faudra être vigilant et assurer une surveillance accrue.
Écoutez Philippe Gachon, professeur et titulaire de la Chaire de recherche de l’UQAM, sur les risques hydrométéorologiques liés aux changements climatiques, au micro de Luc Ferrandez.
Le problème au Canada, c’est que les orages se forment maintenant en haute latitude en raison des changements climatiques qui sont plus importants dans les régions plus au nord et les forêts boréales sont impactées.
«Plus on a une différence de ce qu'on appelle la polarité entre le sommet et le bas du nuage, plus les intensités d'orages sont élevées, c'est-à-dire qu'on a des mouvements verticaux très forts», explique le spécialiste.
«Plus justement, ça va brasser, ça va créer ces différences de polarité qui vont générer plus d'éclairs. Et c'est ça d'ailleurs que l'étude montre, c'est que dans nos régions, peut-être beaucoup plus de façons significatives que dans les régions tropicales, là où normalement, il y a plus d'éclairs, c'est là que ça va augmenter dans nos régions. Et c'est particulièrement problématique pour la forêt boréale, à cause de l'impact que ça peut avoir, comme on l'a vu sur les feux de forêt et l'étendue des feux qu'on a vus en particulier cette année.»