Écoutez la députée libérale Marwah Rizqy commenter la crise de recrutement des enseignants au Québec.
Tous les élèves auront un enseignant, lundi prochain, lors de la rentrée a assuré le Centre de services scolaire de Montréal.
Est-ce que le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, qui parlait d'un manque de plus de 8500 enseignants - temps plein ou partiel - il y a deux jours, s’est prononcé trop rapidement?
Pour en parler, l'animateur Luc Ferrandez joint Marwah Rizqy, députée libérale de Saint-Laurent et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation.
«Moi, je m'attends d'un ministre de l'Éducation qu'il doit s'assurer qu'il y ait un enseignant... Pas un adulte comme surveillant. Un enseignant. Aujourd'hui, on ferait tous une erreur très grave au Québec de penser que tout est au beau fixe et que la situation est réglée. Elle n'est pas réglée.»
Marwah Rizqy note qu'au mois de mai, le rapport de la Vérificatrice générale du Québec faisait état que 30 000 enseignants n'étaient pas qualifiés. De ce nombre, un peu plus de 4 000 étaient légalement qualifiés.
«Légalement qualifiés, c'est d'avoir au moins un baccalauréat (mathématiques, littérature, histoire) et que vous allez faire votre brevet d'enseignant pour aller chercher la pédagogie. Sauf que depuis le 26 mai, le ministère de l'Éducation ne sait même pas quel est leur niveau de diplomation. Ça, c'est excessivement grave», dit-elle.
«Je m'attends, malgré tout, que le gouvernement convoque une réunion d'urgence pour qu'on puisse avoir de vraies solutions. Parce que chaque année, on vit encore dans ce psychodrame.»
On écoute Marwah Rizqy...