Le test de français pour immigrer au Québec est très critiqué. Une journaliste du quotidien Le Devoir, Sarah R. Champagne, est allée le passer pour tenter de mieux comprendre ce qui cloche.
Elle commente la situation au micro de l'animateur Luc Ferrandez.
Première chose, le test est fait... en France. Est-ce que cela peut causer problème dans la partie orale pour quelqu'un qui a immigré directement au Québec et qui est familier avec l'accent québécois?
«Quelqu'un qui aurait appris dans la vie réelle, avec des voisins, des amis, au travail et qui a entendu presque uniquement l'accent québécois, oui, il peut être défavorisé, il peut être désavantagé. [...] Parce que l'accent est principalement français à travers tout le test de compréhension orale. J'ai compté juste quatre enregistrements, vraiment, avec l'accent québécois.»
La journaliste estime aussi que certains choix de réponses «étaient ambigus».
Elle relate un faux bulletin de nouvelles où l'on parle d'un greffé du coeur qui est décédé qui sera enterré dans quelques jours.
«Et là, il faut indiquer à quelle rubrique l'énoncé faisait référence: «insolite, science, société, faits divers». Même quelqu'un qui a compris chacun des mots, qui a compris l'information générale, on dirait qu'il y a plusieurs réponses qui peuvent s'imposer».
On l'écoute...