La ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a présenté ce mercredi son projet de loi 65 visant à encadrer l'éviction des locataires.
Il a aussi pour objectif de protéger davantage les aînés qui vivent dans un logement.
En fait, ce projet de loi interdit notamment au locateur d’un logement d’en évincer le locataire pour subdiviser le logement, l’agrandir substantiellement ou en changer l’affectation, pour une période de trois ans.
À l'émission de Luc Ferrandez, mercredi, écoutez Éric Sansoucy, président de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec, ainsi que Sébastien Parent-Durand, directeur général de l’Alliance des corporations d’habitations abordables du territoire (ACHAT) du Québec.
«Ce projet de loi est une couche supplémentaire mise sur les épaules des propriétaires pour continuer à maintenir un filet social qui est de moins en moins étanche. On aimerait que le gouvernement s'implique davantage. [...] Ce qu'on comprend comme propriétaire, c'est que c'est plus compliqué pour rénover et c'est peut-être moins intéressant de construire et d'ajouter des unités.»
«Cette mesure est une goutte d'eau dans l'océan. Mais, il faut saluer [cette décision]. On met fin à une hémorragie. Ça fait des années que l’on constate que le phénomène des évictions forcées est en explosion pour différentes raisons dans le marché. Cependant, ce n'est pas une solution qui est structurante ou durable...»