Le Québécois est il une langue différente, inférieur ou égal au français de France?
C'est la question qui anime Luc Ferrandez et ses collaborateurs vendredi, à l'émission Sans réserve.
Écoutez le tour de table en compagnie de Geneviève Pettersen, Marie-Eve Tremblay et Jeremy Filosa à ce sujet.
«Ça se pourrait tu que ce soit nous qui avons contribué à donner cette perception, que cette langue est inférieure en disant oh, on parle mal et tout ça. Les Français parlent donc bien... Tout de suite on se met en position où on ne le parle pas si bien que ça. J’ai un souvenir moi quand j’ai commencé, c’était à Radio-Canada, j’avais 18 ans, donc mon stage à la radio de Radio-Canada, au Saguenay. Déjà, j’avais un accent saguenéen. Je me disais que pour avoir une carrière dans le milieu, il faut que je parle bien pis pour moi, bien parler, bien m’exprimer en français venait avec un accent français. C’était catastrophique. Ça ne me ressemblait pas du tout, mais j’avais idéalisé cet accent français alors que ce n’était pas du tout nécessaire.»
«Je dis souvent aux anglophones qui ne parlent pas français, je leur dis tu sais, le français québécois et le français de France, c’est un peu comme l’anglais américain pis l’anglais britannique. Il y a quand même une différence. Mais je veux dire, c’est sûr que quand on rencontre des Français, souvent ils nous disent que quand ils arrivent ici, ils ont beaucoup de difficultés au début à comprendre, pas à se faire comprendre, mais à comprendre ce que les gens disent.»
«Au niveau de la langue, je ne trouve pas que c’est la même langue. Il y a un français international, puis il y a un français parlé, et c’est là que les accents entrent en ligne de compte.»