Un père de famille français s’est vu refuser son certificat de sélection du Québec pour avoir soumis des documents en noir et blanc plutôt qu’en couleur, une situation dénoncée par Québec solidaire.
Guillaume Cliche-Rivard, de Québec solidaire, ancien avocat en immigration, critique la bureaucratie excessive et les demandes déraisonnables du processus d'immigration, qui incluent des exigences comme une signature manuscrite en bleu et la preuve d'envoi de documents datant de 2017. Il interpelle la ministre pour réviser ces processus administratifs.
Écoutez l'entrevue de Luc Ferrandez avec Guillaume Cliche-Rivard, de Québec solidaire, sur les demandes détaisonnables du processus d'immigration et le père de famille qui s'est fait refuser son certificat de sélection du Québec.
«J’ai envoyé mon dossier le 14 novembre. J’ai reçu une lettre d’intention de rejet en m’expliquant que j’avais des documents qui étaient soit illisibles, soit manquants. Donc là, on m’a demandé mes relevés d’impôts depuis 2020, on m’a demandé d’envoyer à nouveau certains documents . Donc j’ai renvoyé une trentaine de documents en plus des 30 premiers que j’ai envoyés pour la demande initiale. Puis ensuite, j’ai reçu la lettre de rejet définitif qui stipule qu’il me manquait quatre documents. Soit il manquait, soit ils n’étaient pas conformes aux attentes du ministère.»
«Ça fait plusieurs fois que c’est décrié par les experts qu’on demande une correction, une vérification des processus, puis ce n’est pas fait et ça ne fonctionne pas. Et c’est pour ça qu’avec l’exemple de Félix, on a décidé d’interpeller directement la ministre, parce que là, c’est à mon avis, c’est devenu politique quand les processus sont à ce point-là déraisonnables et quand les demandes de documents, quand ces documents n’existent pas, doivent d’être fournis, puis qu’on perd des candidats à l’immigration comme Félix ou qu’on risque de perdre des candidats comme celui-là, c’est tout le Québec qui en perd qui est perdant. Et je pense qu’elle se doit à la ministre d’intervenir pour affiner et corriger ces processus administratifs à l’interne de son ministère.»