Le reportage d’Enquête sur les ravages de la surprescription de somnifères et d’anxiolytiques a fait réagir des médecins, certains qualifiant la crise des benzodiazépines aussi grave que la crise des opioïdes.
Brigitte Noël, journaliste à l’émission Enquête à Radio-Canada et le Dr David Lussier, gériatre à l'Institut de gériatrie de Montréal.
Elle explique pourquoi la benzodiazépine n'est pas sans effet négatif, tel que présenté.
«On a trouvé des dizaines de milliers de témoignages de gens qui disaient avoir eu des symptômes importants et développé une dépendance à ces médicaments. On a rencontré des experts qui nous ont martelés à maintes reprises que c'est une crise de santé publique. Tout ça à cause de symptômes très importants qui minent la santé des gens. Et les médecins ne sont pas encore capables d'identifier les symptômes et de voir à quel point ça nuit à la santé des gens.»
Selon le Dr David Lussier, gériatre à l'Institut de gériatrie de Montréal, le problème réside dans le fait que les médecins n'ont justement pas pris le temps de s'y attarder.
«On n'a pas encore pris conscience de la gravité, autant de la part des personnes qui veulent avoir des benzodiazépines que de certains médecins.»
Écoutez-le expliquer pourquoi il estime que cette crise est aussi terrible que celle des opioïdes...