C’est un peu un retour aux sources pour Greenpeace qui occupe jeudi les bureaux de la ministre Chrystia Freeland. L'objectif: remettre la question climatique à l’ordre du jour du gouvernement fédéral.
Au micro de l’animateur Luc Ferrandez, écoutez Patrick Bonin, le responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada, aborder les questions de la réglementation des banques et la planification de l’État.
Selon lui, on entend beaucoup de messages forts, mais peu d’actions concrètes en découlent.
Pour la réglementation des banques, M. Bonin souligne qu’il y a un projet de loi qui existe au niveau du Sénat et que ça prend des outils réglementaires pour forcer les banques à aligner leur financement sur l’accord de Paris, de même que sur la science.
«On ne peut plus rajouter d’infrastructures pétrolières et gazières; on ne peut plus augmenter la production. Donc, il faut que les banques cessent de financer les nouveaux projets pétroliers et gaziers et se dotent de cibles de réduction de gaz à effet de serre qui sont en ligne avec la science. [...] Qu’est-ce qu’on a vu récemment? Un affaiblissement de la taxe sur le carbone. On a vu aussi un affaiblissement du plafond d’émissions que le gouvernement veut mettre sur la production pétrolière et gazière pour réduire les émissions. Ça, c’est le lobby pétrolier et gazier qui actuellement est en train de faire fléchir le gouvernement.»
Le porte-parole de Greenpeace mentionne que ses collègues et lui ont leur sac de couchage et qu'ils ont l'intention d'occuper les bureaux de la ministre des Finances du Canada aussi longtemps qu'on n'aura pas entendu leurs arguments.
Écoutez ensuite les commentaires de Geneviève Pettersen, Jeremy Filosa et Marie-Ève Tremblay, sur le sujet.