Est-ce qu’Hydro-Québec pourrait subir un manque d’électricité? Québec ouvre la porte au privé pour fournir de l’électricité, alors que la société d’État a habituellement le monopole.
Le Journal de Montréal présente un rapport de la North American Electric Reliability Corporation (NERC) qui indique que les réserves d’Hydro-Québec pourraient s’avérer insuffisantes en cas de conditions extrêmes.
Écoutez Cendrix Bouchard, porte-parole à Hydro-Québec au micro de Luc Ferrandez.
«On est conscient qu'il y a une augmentation de la demande. D'ailleurs, ça fait partie intégrale de notre plan d'action 2035, indique le porte-parole. Parmi les objectifs, il y en a un qui est d'augmenter la production. On parle de 8 à 9000 mégawatts. On va investir pour ça environ 100 milliards de dollars dans les prochaines années.»
M. Bouchard soutient aussi que la société d’État souhaite encourager et accompagner la clientèle afin de consommer le mieux possible.
Écoutez aussi Jean-Pierre Finet, analyste pour le Regroupement des organismes environnementaux en énergie.
Ce dernier considère qu'Hydro-Québec n’est pas dans une situation où elle est confortable en termes de capacité de fournir de l'électricité aux Québécois.
«Je pense que les actions du gouvernement mettent Hydro-Québec dans une position de plus en plus difficile. Le ministre fidjien a tendance à vendre des peaux d'ours et donc à vendre de l'énergie ferme à des industries et d'essayer de la compenser avec une production variable, intermittente, comme de l'éolien. Donc, inévitablement, ça nous pousse vers, soit des barrages ou de l'énergie nucléaire.»
Luc Ferrandez termine ce segment avec David Heurtel, ancien ministre de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques (2014-2017)...