Les employés de Ford, au Canada, ont évité la grève grâce à une entente contenant de bonnes conditions. À Hollywood, un accord de principe a été conclu entre les studios et les scénaristes. Au Québec, qu’en est-il du Front commun?
Y-a-t-il un espoir d’une entente qui avantage les travailleurs?
Cet accord pour les employés de l’indistrie automobile représente une immense victoire pour le syndicat, qui n’a fait aucune concession par rapport à la convention actuelle en plus d’obtenir des avantages considérables. D'ailleurs, ceux-ci feront rêver les employés du secteur public au Québec.
On le voit, dans le secteur privé, les employés semblent avoir le gros bout du bâton dans les négociations avec les employeurs. Rappelons aussi l’entente très avantageuse signée par les débardeurs du port de Vancouver durant l’été.
À l’émission de Philippe Cantin, mercredi, écoutez Michel Grant, professeur associé en relations du travail à l'UQAM.
«Le contexte a changé. Les enjeux des négociations antérieures portaient surtout sur la protection de l’emploi. Aujourd’hui, le marché du travail est affecté par la pénurie de main-d’œuvre. […] Il ne faut pas oublier que le droit de grève est désormais constitutionnel depuis quelques années, quand la sécurité publique est respectée. Au Québec, c’est un rapport de force politique. L’opinion publique va peser plus que dans une grève chez Ford… Tout va dépendre du degré de mobilisation syndicale, de l'opinion publique et la volonté gouvernementale...»