Alors que le ministre Pierre Fitzgibbon a déclaré lundi, qu'il faudrait réduire de moitié le parc automobile du Québec, est-ce réaliste de penser que c’est possible?
C’est la question qu’aborde l’animateur Luc Ferrandez, en compagnie de ses invités, l’urbaniste et ex-conseiller municipal de Montréal, Richard Bergeron et le président-directeur général de la corporation des concessionnaires automobiles du Québec, Ian Sam Yue chi.
C'est une déclaration qui réjouit Richard Bergeron.
«S'il avait raison, ce sont 24 milliards de dollars qui deviennent disponibles actuellement parce que la dépense automobile des Québécois dans son ensemble est de l'ordre d'à peu près 50 milliards. Si on coupe de moitié, il y a 25 milliards $ de disponibles, donc soit, c’est de l’activité économique perdue, ou, soit il est disponible pour faire autre chose. Moi, je me demande si Pierre Fitzgibbon n’a pas plus d’informations que le grand public n'a pas encore.»
De son côté, Ian Sam Yue chi affirme que c’est irréaliste, au Québec, en raison, entre autres, des gens qui habitent à l’extérieur des grandes métropoles.
«Ça fait du sens de dire qu'on veut développer davantage de transports publics, incluant l'inter-régional, puisqu'on va couvrir 80-90 % des besoins en transport de nos gens. Mais le Québec, c'est une autre histoire. Je ne vois pas le jour où on va pouvoir dire aux Québécois: “Non, vous n'avez plus besoin d'utiliser des moyens de transports individuels". Il y a une solution qui existe, c'est celle du verdissement du parc automobile, le véhicule électrique. On a l'ambition et l'engagement envers le gouvernement du Québec d'en mettre 2 millions d’ici 2030, sur les routes du Québec.»