Le chef du Service de la police de Montréal (SPVM) Fady Dagher a passé quelques jours sur le terrain près de la population vulnérable et des jeunes criminalisés ou en voie de l’être.
Il a parlé ce cette expérience, lundi, au micro de Paul Arcand.
Katia Gagnon, journaliste à La Presse, a suivi le chef de la police durant une partie de cette expérience. Elle commente l'approche de Fady Dagher en compagnie de Philippe Cantin.
«Il veut que ses recrues - à partir de l'automne - passent à travers un mois d'immersion. Il ne leur demandera pas de dormir dans les refuges, mais il veut que ces jeunes policiers soient plongés dans la réalité montréalaise la plus difficile. Comme il le dit crûment: «Si ça ne t'intéresse pas, si ce n'est pas ça que tu veux faire, tu es mieux de ne pas venir à Montréal.» C'est ce qu'il m'a dit clairement pendant les deux jours que je l'ai suivi.»
La journaliste admet avoir été renversée par «l'horaire» du chef de police, quand elle l'a consulté... avant de l'accompagner.
«C'était en continu, nuits comprises, ajoute-t-elle. J'ai été complètement prise de court. Je ne pensais jamais que ça serait.... comment dire... heavy comme ça. Mais je constate qu'il l'a fait et que ce n'était pas de tout repos.»
En complément, Alexandre Lapointe, un ex-policier qui a patrouillé pendant 13 ans et qui a quitté le métier en 2020, commente l'approche du SPVM.
Est-ce que cette nouvelle approche, ce changement de culture, est bien perçue?
Sur le fond, Alexandre Lapointe estime que l'idée du chef du SPVM est très bonne, mais quand on constate «qu'on a jamais vu autant de policiers démissionner», il pense qu'il faudrait commencer par changer les valeurs à l'interne.
«Le SPVM....Quand on parle de respect, d'intégrité et d'engagement, clairement, les policiers ne sont pas engagés actuellement. Donc, ça va être difficile de les faire changer.»
Il estime que certains policiers ne se sentant pas valorisés.
On l'écoute...