Quelques personnes du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont été infectées par la bactérie «mangeuse de chair» aussi appelée vibrio vulnificus. Écoutez le Dr Karl Weiss, microbiologiste et spécialiste en maladies infectieuses à l'Hôpital général juif à Montréal, qui apporte des précisions quant à cette bactérie qui donne des infections très sévères.
Quatre cas ont été identifiés en mars, au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Habituellement, on dénombre entre 10 et 15 cas par année.
«Il y a deux sortes de bactéries mangeuses de chair. Celle causée par le streptocoque du groupe A, est la plus répandue au Québec. Elle affecte les gens de manière très rapide. L’isolement des gens à la suite de la pandémie a pu provoquer une hausse de cas, parce qu’il y a eu une sorte de rattrapage. L’autre bactérie, le vibrio vulnificus, est de la même famille que le choléra. C’est une bactérie connue qui donne des infections très sévères dans certaines catégories de patient, surtout chez ceux ayant des problèmes de foie. Cette bactérie aime beaucoup l’eau salée et chaude…»
D'ailleurs, divers articles dans les médias américains laissent croire qu’il y aura une explosion de cas de vibrio vulnificus dans les prochaines années, en raison du réchauffement des eaux.
Vibrio vulnificus
Le vibrio vulnificus se développe dans les eaux chaudes et salées de la côte du Golfe (Texas Louisiane, Mississippi, Alabama et Floride), notamment. Elle peut pénétrer dans l’organisme humain en cas d'ingestion de fruits de mer ou d'eau contaminés, par exemple lors d'une baignade avec une plaie ouverte.
L’infection peut entraîner des nécroses au niveau des plaies. On parle de bactérie «mangeuse de chair», car elle ronge la peau, les muscles, les nerfs, la graisse et les vaisseaux autour des plaies.
Selon les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, un cas sur cinq est mortel.