Luc Godbout, un expert économiste fiscaliste spécialisé en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, a présenté le mémoire de son institution pour les consultations prébudgétaires.
Il souligne qu’une baisse d’un point de pourcentage pour les premiers taux d’imposition, ce n’est peut-être pas la meilleure manière de réduire l’impôt si c’est ce que souhaite le gouvernement.
Écoutez-le aborder avec Luc Ferrandez les effets significatifs sur les comportements des individus de faible salaire, de faible expérience ou de faible scolarité; comme sur les travailleurs plus âgés qui méritent une attention particulière.
Il explique qu’il est important de s’assurer que les coûts fixes du travail sont reconnus par la fiscalité et que la politique fiscale et de transferts doit encourager la participation rapide des décrocheurs au marché du travail.
Il aborde aussi la dette nette québécoise qui demeure supérieure à la moyenne canadienne, alors que le ministre des Finances s’est engagé à présenter une nouvelle cible de dette à atteindre sur un horizon de 10 à 15 ans.
«Je pense qu’on a un endettement plus élevé que la moyenne parce qu’il y a deux choses distinctes. Là, on peut avoir des impôts plus élevés parce qu’on veut plus de services. Moi, je n’ai pas de problème avec ça. C’est ce qu’on est au Québec, là. Mais une dette plus élevée, ça peut aussi cacher que, dans le passé, on n’a pas collecté suffisamment d’argent par rapport aux services qu’on voulait se payer puis qu’on faisait des déficits. Et ça, c’est ça, c’est ce qu’il faut essayer d’éliminer le plus possible quand on se compare avec les autres provinces.»
