Ayant purgé les deux tiers de sa peine, Daniel André Giroux, membre des Hells Angels de la section Montréal, a obtenu sa libération conditionnelle malgré les inquiétudes de la Commission des libérations conditionnelles du Canada. Celle-ci peut-elle refuser sa remise en liberté ?
Certes, l'homme de 52 ans sortira binetôt de prison, mais sous plusieurs conditions spéciales.
Comportement inusité : il a indiqué qu'il allait pas nécessairement toutes les respecter, dont l'assignation à résidence, qui consiste à contraindre une personne mise en examen à demeurer à son domicile.
Ce dernier a été condamné à sept ans de prison, en juillet 2021, après avoir plaidé coupable à des accusations de gangstérisme et trafic de stupéfiants.
Le journaliste Daniel Renaud, de l'équipe d'enquête de La Presse, explique dans un article que les autorités ont dû soustraire du temps d'incarcération la période passée en détention préventive, qui est calculée en temps et demi.
Écoutez l'analyse d'André Gélinas, ex-sergent détective au SPVM, qui a aussi travaillé pendant quatre ans au Service correctionnel canadien.
«Ce qui est un peu plus étonnant, c'est qu'il fasse preuve d'honnêteté, de dire qu'il ne respectera pas les conditions. Plusieurs criminels endurcis ne défient pas ouvertement [la Commission des libérations conditionnelles du Canada], mais ils font tout pour ne pas respecter [les règles]. Je dois préciser que la libération aux deux tiers est obligatoire. Pour qu'un criminel soit maintenu en prison, il faut vraiment que ce soit un cas d'exception, à savoir qu'il menace la vie de quelqu'un.»