Selon un rapport accablant, des employés du CHSLD Robert-Cliche auraient maltraité des résidents. On ne parle pas de gestes violents, mais plutôt de services non rendus de la part des employés, et ce, malgré une loi adoptée en 2022 visant à protéger les personnes en situation de vulnérabilité.
Des repas servis froids, un suivi médical absent de la part des employés et un personnel mal formé. Telles sont quelques-unes des situations vécues au CHSLD Robert-Cliche.
Le rapport fait état d'une maltraitance institutionnelle dans ce centre. Or, en écoutant Pierre Blain, le président des Usagers de la santé du Québec, le CHSLD Robert-Cliche serait loin d'être le seul à maltraiter ses résidents...
Comble de l'ironie, c'est la directrice elle-même du CHSLD qui a porté plainte...
Comment expliquer une telle situation?
Écoutez à ce sujet les commentaires de Pierre Blain suivi de Sonia Bélanger, ministre déléguée à la Santé et aux Aînés de Luc Ferrandez
«Quand on dit: ''L'erreur est humaine, ça peut arriver qu'on se trompe et qu'on n'est pas parfait'', ben voyons donc! Quand il y a mort d'une personne, on ne peut pas dire des choses semblables, que l'erreur est humaine. Parce qu'en plus de ça, selon le rapport, des incidents-accidents, il y a plus de décès dans le réseau de la santé qu'il y en a sur les routes au Québec. Donc, on ne peut pas prendre un argument semblable.»
«Je rejoins les propos de M. Blain, quand il arrive des situations comme au CHLSD Robert-Cliche, oui, il y en a des situations qui arrivent et ça arrive un peu trop souvent à mon goût. J'ai envie de vous dire que les employés qui n'aiment pas avec les aînés, qui n'ont pas les bonnes attitudes, qu'ils ne restent pas à l'emploi et à le faire. Ça commence d'abord par les employés, puis après, il y a la gestion. Et c'est pour moi un incontournable. Quand il arrive des situations, des rapports, des évaluations, peu importe, les gestionnaires ont l'obligation de transformer ça en actions.»