Le réseau électrique d’Hydro-Québec sur l’île de Montréal est vieillissant et la très grande majorité de ses équipements stratégiques auraient atteint leur date de péremption.
C'est ce qu'on apprend dans un rapport que Radio-Canada a pu consulter.
Plus de 20% des équipements ont entre 61 et 70 ans, alors que ce taux est de moins de 5% dans les autres régions de la province.
Le porte-parole d'Hydro-Québec, Maxence Huard-Lefebvre, a affirmé ceci lors d'une entrevue accordée à Paul Arcand mercredi matin: «C'est vrai qu'à Montréal, il y a un parc d'équipements qui est plus vieillissant qu'ailleurs au Québec. Il y a beaucoup de travail à faire. On l'a dit en novembre, la qualité du service est la priorité numéro un de notre plan d'action. Le service reçu par les clients au cours des dernières années n'a pas été à la hauteur. On l'a reconnu. Voilà pourquoi nous allons investir de 45 à 50 milliards de dollars à la grandeur du Québec, dans les prochaines années. Juste à Montréal, c'est 4 milliards $. C'est majeur.»
Écoutez Normand Mousseau, directeur scientifique de l'Institut de l'énergie Trottier à Polytechnique Montréal, au micro de Luc Ferrandez, mercredi.
«Je ne pensais pas que l'état du réseau était aussi mauvais à Montréal. [...] Pendant des années, Hydro-Québec a sous-investi pour être capable d'amener plus d'argent au gouvernement. Ce n'est pas tellement une question de consommation. [...] Cela dit, si on veut électrifier davantage pour décarboner, on a besoin d'un réseau capable de livrer plus d'énergie qu'aujourd'hui. Il doit aussi être plus fiable. [...] L'entretien des infrastructures doit être permanent.»
M. Mousseau propose quelques solutions pour améliorer l'efficacité du réseau d'Hydro-Québec.