Les 66 000 enseignants de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) poursuivaient, lundi, leur grève générale illimitée déclenchée le 23 novembre dernier.
Écoutez le reportage de Philippe Bonneville de Cogeco Nouvelles, l'analyse de Jeremy Ghio, directeur chez TACT et ancien stratège des libéraux au fédéral et les propos de Marc Ranger, ex-directeur québécois pour le Syndicat canadien de la fonction publique.
Le syndicat accuse le gouvernement de François Legault de manquer de sérieux dans les négos.
La présidente de la FAE, Mélanie Hubert, disait lundi matin que les enseignants avaient fait une concession majeure en proposant que les affectations aient lieu au mois de juin plutôt qu'en août dans le but de faire bouger les choses à la table des négos. La partie patronale aurait plutôt réagi en demandant d'autres concessions.
Marc Ranger, ex-négociateur syndical, ne comprend pas la stratégie de François Legault.
«Ça m'inquiète énormément. On dirait qu’il joue le tout pour le tout. Puis , M. Legault semble oublier qu'actuellement les enfants ne sont pas à l'école. Je n’ai pas senti vendredi qu'il y avait une espèce d'urgence d'agir. J'ai senti que c'était quand même un peu business as usual. Fait que ça, ça m'inquiète pour pour les prochaines semaines.»
Jeremy Ghio croit que l'opinion publique continue d'être du côté des syndicats, et ce, en raison de la façon dont le premier ministre gère le dossier depuis le début.
«Cette espèce de chantage émotif, là où on semble dire que les syndicats ne veulent pas que les enfants retournent en classe. Le fait qu'on ne semble pas non plus dans un grand sentiment d'urgence en laissant les négociations très tranquilles, selon les dires de la présidente de la FIQ, même cette fin de semaine. Donc, pour moi, le gouvernement Legault est dans une position où il semble se placer en attente des syndicats, peut-être même en attente que le public général se tanne un peu de la situation. Mais là, ça se retourne contre eux en ce moment.»