Des documents secrets obtenus par certains médias, dont The Washington Post, donnent un aperçu des ambitions russes en matière de guerre informatique.
Cette enquête internationale, surnommée Vulkan Files, a été menée par un consortium de journalistes.
De nombreux documents (des milliers de pages datant de la période entre 2016 et 2021) de la société privée russe appelée Vulkan mettent en lumière les tactiques utilisées par les agences de renseignement russes pour mener des cyberattaques de grande ampleur.
Ces documents confidentiels démontrent que les services de renseignement russes ont collaboré avec une entreprise de défense basée à Moscou pour renforcer leur capacité à lancer des cyberattaques, à semer la désinformation et à surveiller des sections de l'internet.
Ils décrivent aussi en détail une série de programmes informatiques et de bases de données «qui permettraient aux agences de renseignement russes et aux groupes de pirates informatiques de mieux trouver les failles, de coordonner les attaques et de contrôler les activités en ligne», peut-on lire sur le site internet du Washington Post.
C’est une personne anonyme qui aurait fourni ces documents à un reporter allemand, en raison de son mécontentement à l’endroit de la guerre en Ukraine.
Des journalistes de Paper Trail Media et de Der Spiegel, deux médias allemands, ont collaboré avec ceux d'autres médias internationaux, dont The Guardian (Grande-Bretagne), Le Monde (France), Süddeutsche Zeitung (Allemagne) et The Washington Post (États-Unis) pour cette enquête.