Peur du dentiste, de l’avion ou encore des chiens. Y a-t-il une peur que vous n’arrivez pas à maîtriser?
C'est la question que pose Nathalie Normandeau à ses auditeurs et c'est le sujet de la discussion avec la psychologue Myra Gravel Crevier, copropriétaire de la clinique d’anxiété de Laval.
«Il faut comprendre que la peur, c'est une émotion. Elle est universelle à travers les cultures, elle est fondamentale et elle est très fonctionnelle. La peur, elle nous avertit d'un danger. Par contre, la nuance, c'est qu'une phobie, spécifique, c'est jugé comme étant excessif, exagéré par rapport à l'objet ou la situation précise, redoutée.
«Par exemple, une phobie de l'avion, quelque chose qui est assez résistant, on parle que ça fait au moins six mois que c'est bien installé, que ça génère de l'anxiété, de l'anticipation et de la détresse, et même au point de nuire au fonctionnement quotidien, surtout en raison de l'évitement que ça va amener. Par exemple, il y a une phobie de l'avion qui fait en sorte qu'une personne peut refuser des opportunités d'avancement au travail parce qu'elle ne veut pas faire des voyages d'affaires en avion. On peut passer à côté des opportunités familiales de faire des voyages, par exemple dans le Sud. Donc ça va venir vraiment être nuisible, la phobie.»