Le français dans le milieu du travail a toujours la côte, mais l'anglais n'est pas très loin...
Nathalie Normandeau s'est entretenue avec Dany Michaud, président de Voghel, une entreprise qui se consacre à la vente et à la maintenance d'équipements lourds basée au Mont-St-Hilaire. Elle veut savoir s'il y avait des enjeux de langue au sein de son entreprise.
Les résultats publiés hier par l'Office québécois de la langue française dévoilent que le français est toujours présent sur le marché du travail, mais que l'anglais gagne du terrain.
«On dirait que dans nos débats, on parle du français et de l'importance de conserver notre français. Je ne veux pas être mal interprété. Je suis un francophone. C'est super important chez nous. Ce qui se passe aujourd'hui dans nos fournisseurs qui sont américains ou qui viennent d'un autre pays, la langue du travail, malheureusement, c'est souvent l'anglais. Je trouve que c'est le débat qu'on amène le moins souvent.»
«C'est notre devoir d'être nos propres ambassadeurs. Mais on a une tendance facile au Québec de souvent tout mettre en opposition. Alors là, parce qu'on doit travailler quelques fois en anglais. Oui, ça nous arrive de faire des meetings qui sont totalement en anglais parce que si le fournisseur est anglophone et qu'il n'a pas à parler français dans son quotidien, il ne comprend pas notre langue. Si on veut être certain de se faire comprendre et de bien se faire entendre, on les fait ces mettings. Mais sinon, la majeure partie du temps, nos rencontres sont en français et on s'assure qu'on prône cette langue là de l'avant, mais pas au dépit non plus de nuire à notre organisation.»
Vous êtes-vous déjà senti obligé de parler en anglais dans votre milieu de travail?