La Ville de Montréal veut construire des logements sociaux à la place de l'îlot voyageur sud, ce qui est l'ancienne gare d'autocars du centre-ville de la métropole.
La mairesse Valérie Plante a déclaré vendredi qu'un appel d'offres sera lancé sous peu et que l'objectif est de construire plus de 700 unités de logement.
Pour en parler, l'animateur Luc Ferrandez reçoit trois intervenants.
Philippe Bonneville, journaliste Cogeco Nouvelles, Montréal
Benoit Dorais, responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière et des affaires juridiques au comité exécutif de la Ville de Montréal
Maxime Bergeron, chroniqueur La Presse
Il y aura une transformation majeure au cours des prochaines années dans le secteur sud de l'îlot Voyageur, situé juste en face de la Grande Bibliothèque, tout près de l'UQAM et également du parc Émilie-Gamelin.
«La Ville de Montréal avait acheté il y a cinq ans pour 18 millions de dollars la partie sud de l'îlot Voyageur. C'est un terrain, des immeubles qui sont pratiquement abandonnés. Il y a quelques organismes, mais c'est tout. Et Montréal veut donc, au cours des prochains mois, vendre ce grand terrain à un promoteur, promoteur qui devra faire une proposition. Mais on veut vendre ça à un promoteur qui construirait environ 700 logements. Ce n'est pas rien. Plus de 700 logements, dont de très nombreux logements sociaux et abordables sur ce terrain où on retrouve à peu près rien là, présentement.»
Sept cent logements, c'est gros. Est-ce qu'on est capable de produire du logement à un coût qui fait que ça devient possible de le transformer en logement social et abordable?, s'interroge Luc Ferrandez.
«Oui, tout à fait. Avant la pandémie, on était presque prêts à aller de l'avant avec les analyses et les études de la Société d'habitation et de développement de Montréal. Puis, la pandémie est arrivée. Donc on a revu ça», assure Benoit Dorais qui donne les explications techniques liées au projet.
«C'est ce qui va faire en sorte qu'on sera capable d'avoir la plus grande quantité de logements abordables et un minimum de 20 % de logement social. C'est important. On pourrait aller beaucoup plus haut si le gouvernement du Québec est au rendez vous. D'ailleurs, la Société d'habitation du Québec est dans le coup».
Benoit Dorais note que des promoteurs sont prêts à faire des appels d'offre en dépit de l'environnement peu enviable de la place Émilie-Gamelin depuis quelques années, notamment en raison de l'itinérance.
On écoute aussi Maxime Bergeron, de La Presse, qui met en lumière le plan de lutte à l'itinérance.
On les écoute...