Dans une lettre ouverte publiée dimanche, le Conseil du patronat du Québec demande, à l’instar du gouvernement, plus de flexibilité dans les conventions collectives au nom de la productivité.
Écoutez le président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn, aborder avec Louis Lacroix que dans le contexte actuel, le gouvernement doit avoir la capacité d'être redevable des décisions qu'il prend, mais surtout responsable des gestions et des opérations.
«Écoutez, si on ne change pas les ingrédients de la recette actuellement, dans un contexte de population qui est vieillissante au Québec, où les services vont être de plus en plus lourds et importants pour notre population, comment pensez-vous qu'on va y arriver? En pompant davantage d'argent dans les coffres, dans les budgets ou en réorganisant les opérations de travail? Moi, je pense que c'est un mixte des deux. [...] j'ai des infirmières actuellement qui préfèrent demeurer à temps partiel parce qu'ils le savent, qu'ils vont être appelés pour faire du temps plein, mais à taux et demi ou à temps double, ce qui est un non-sens. Alors, la réorganisation du travail, elle est essentielle et le gouvernement, de par ses revendications, c'est ce qu'il veut faire.»
Il souligne qu'il a l'impression que les centrales syndicales ne semblent pas se réinventer en tenant les mêmes discours que par le passé sans égard au contexte de 2023.
Karl Blackburn croit aussi qu'en mettant à profit les gestionnaires des réseaux de la Santé et de l'Éducation, on pourrait plus aisément arriver à des solutions.