Dans le contexte de l'entente entre Google et le gouvernement fédéral pour le financement annuel du Fonds des médias, on apprend que 100 millions de dollars seront remis aux médias canadiens. Est-ce un montant suffisant?
Voilà la question sur laquelle se prononcent les commissaires Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau jeudi matin au micro de Louis Lacroix.
Pour Luc, ce n'est pas assez puisque le déficit a été évalué à 500 millions de pertes de revenus publicitaires sur quelques années. Nathalie Normandeau offre d'ailleurs les chiffres en réaction.
«C'est 11,2 milliards de dollars à 80 % des revenus en 2022... juste Google et Meta.»
Luc soutient que la publicité ciblée sur les utilisateurs est beaucoup plus efficace que les publicités générales offertes sur les médias traditionnels.
De son côté, Nathalie a tenu à souligner le travail de la ministre St-Onge et du gouvernement de Justin Trudeau dans le dossier.
«Moi, je décerne une médaille d'or à Pascale St-Onge qui a exercé un leadership plus que constructif. [...] Elle a très très bien travaillé. C'est un dossier épineux, faut-il le rappeler. Mais il faut aussi saluer la discipline du gouvernement de Justin Trudeau, qui a toujours gardé le cap sur cette idée de demander à Google et META une contribution financière pour, dans le fond, payer toutes ces nouvelles qu'ils utilisent et qui leur apportent des revenus publicitaires.»
Elle souligne que 38% des adultes font confiance aux nouvelles et aux actualités qui se trouvent sur les réseaux sociaux. Alors, il ne faut pas s'étonner qu'au fil des années, depuis l'apparition des réseaux sociaux, les utilisateurs et les consommateurs délaissent un peu la radio, la télé, la presse écrite.