La situation à Gaza continue de se détériorer pour la population civile, 21 jours après l'entrée de l'armée israélienne sur le territoire.
Jean-François Lépine, correspondant en Israël de 1988 à 1990 et ancien directeur de l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Chaire Raoul-Dandurand, brosse le portrait de la situation, à l'occasion de sa chronique internationale, vendredi, au micro de Louis Lacroix.
«Jeudi l'UNWRA, l'agence de l'ONU qui s'occupe des réfugiés palestiniens et le programme alimentaire mondial aussi, ont averti que bientôt, ils ne pourraient plus aller chercher avec leurs camions les ravitaillements humanitaires qui entrent à partir de l'Égypte dans le sud de la bande de Gaza, par le poste-frontière de Rafah, pour les acheminer au reste de la bande de Gaza» , explique le chroniqueur.
Le manque d'essence serait à l'origine de ce problème, selon le spécialiste. Il ajoute que la majorité des gens à Gaza sont présentement entassés dans la partie sud du territoire et soumis à des conditions inhumaines, «pour éviter le carnage qui se déroule dans le Nord.»
Les hôpitaux sont également dans un piètre état. «Ils n'ont plus d'énergie, plus de matériel d'urgence médicale. Il y a certains hôpitaux où l'on craint que les patients les plus vulnérables meurent de faim et de soif. Alors on est rendu là.»
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