Devrait-on interdire le cellulaire en classe?
Écoutez l’animatrice Nathalie Normandeau en discuter avec Pascal Bérubé, porte-parole péquiste en matière d’éducation.
«C’est une distraction. En plus, on n’a pas prouvé les vertus de l’utilisation de l’utilisation du téléphone cellulaire en classe. Les enfants du primaire et du secondaire passent déjà énormément de temps devant les écrans. Il y a des enjeux concernant l’attention des jeunes. Certains professeurs l’interdisent tandis que d’autres le permettent. Chose certaine, il n’y a pas de politique formelle d’encadrement.»
À la veille de la rentrée scolaire, le Parti québécois réitère son souhait de voir les téléphones cellulaires interdits en classe, en parrainant une pétition à cet effet, qui est déjà sur Internet.
La pétition, qui réclame l'interdiction de ces appareils en classe, soulève que l'utilisation excessive des réseaux sociaux et des jeux vidéo peut affecter la santé globale des élèves.
Le député de Matane-Matapédia estime que le gouvernement ne peut plus ignorer la question de l'encadrement strict des téléphones mobiles en classe.
Les profs et l'UNESCO
Notons que les élèves sont de plus en plus nombreux à apporter leur téléphone en classe.
En mai 2023, le gouvernement caquiste a bloqué une motion du Parti québécois demandant d’encadrer l’utilisation du téléphone au primaire et au secondaire.
Rappelons que 92 pour cent des professeurs ont indiqué qu'il souhaite l'abolition de l'uasage du cellulaire, dans un sondage mené par une centrale syndicale (Fédération des syndicats de l'enseignement) québécoise.
Par ailleurs l’UNESCO a affirmé que l’introduction de technologies en classe se fait de façon imprudente, sans évaluation suffisante de leurs bienfaits réels.