Le 9 août 1948, il y a 75 ans, le Refus global inspiré du peintre et sculpteur Paul-Émile Borduas marquait notre histoire. Ce manifeste stipulait que le Québec devait se transformer pour devenir un monde meilleur. Parmi les signataires, on retrouvait notamment Jean-Paul Riopelle, Marcel Barbeau, Marcelle Ferron, Claude Gauvreau et Françoise Sullivan.
Au micro de Louis Lacroix, écoutez l'historien et professeur au département des sciences humaines, lettres et communication de l’Université TÉLUQ, Éric Bédard.
Ce dernier aborde le texte coup de poing qui a marqué l'histoire culturelle et sociale du Québec en étant le fer de lance d'un Québec nouveau, qui est sorti de ce qu'on a ensuite appelé la Grande Noirceur.
«C'est un texte de gens assez révoltés. [...] Il y a le refus d'une société où domine une Église, qui a une vision très traditionaliste du monde et de la société. Elle était beaucoup tournée vers le passé. C'était dénoncé dans le manifeste du Refus global. Cette dénonciation impliquait aussi le monde moderne, avec sa raison, avec sa foi dans la raison, dans la technique, qui peut mener à des horreurs comme les grandes guerres, et la bombe atomique, qui est un prouesse technique, mais avec des ravages épouvantables. Donc il y a ces deux éléments-là dans le manifeste Cela dit, le Refus global est passé un peu dans l'indifférence. Ce texte important a également été désaprouvé mollement.»