Un citoyen de Montréal récolte des signatures pour tenter de convaincre les autorités de changer le nom de l’avenue Christophe-Colomb qui est un explorateur controversé. Quel espace devraient occuper ces figures historiques controversées dans nos espaces publics?
Dans La Presse, on apprend que Ray Coelho désire changer le nom de cette voie de plusieurs kilomètres qui traverse la ville de Montréal.
Plusieurs historiens avancent que Christophe Colomb s’est livré à un véritable génocide à la suite de sa venue en Amérique.
Au micro de Louis Lacroix, lundi, écoutez Éric Bédard, historien, professeur à l’Université TÉLUQ et membre de la Commission de toponymie.
«Génocide, c’est un mot très fort. C’est une façon anachronique de l’utiliser. C’est une intention criminelle d’exterminer un peuple. Évidemment, les Européens étaient convaincus de leur supériorité civilisationnelle. Mais, ça me semble un terme beaucoup trop fort. L’intention de Colomb était d’abord de découvrir une route allant vers l’Ouest, le plus loin possible en Asie. […] Colomb n’avait pas une intention criminelle et génocidaire d’éliminer les autochtones. Cela dit, ses missions vont peu à peu entraîner leur asservissement.»